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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 13:06

 

Mon-vingtième-siècle

Exposition-installation à La Page Blanche

24 septembre-3 octobre 2010

 

 

 

Y a-t-il eu un siècle plus prolifique et plus destructeur ? Explosion démographique, explosions atomiques, explosion des moyens de transport et de communication, de la consommation, des cadres sociaux traditionnels...

 

Cette installation qui sert de support à nos productions respectives, avec ce mur de briques alimentaires au destin éphémère, rappelle cette caractéristique majeure du siècle, dans lequel nous sommes entrées en ordre dispersé. Les unes dans la nuit d'une guerre folle, les autres dans l'euphorie du baby-boom et des Trente Glorieuses, d'autres encore dans les affres d'une fin de colonisation douloureuse et d'une crise de régime qui aurait pu bien mal tourner...

Comme un pavé de 68 lancé à retardement, un membre de la jeune garde se joint à nous pour célébrer la libération des moeurs, délicieux fruit cueilli par des étudian-dian-diants par de beaux jours de mai !

Nous avons vécu nos premières années dans des horizons bien différents, et pourtant nous voici, ensemble, pour mettre en scène ce que ce vingtième siècle fait résonner en nous de plus profond.

Dix ans après sa fin, nous avons un petit peu de recul pour appréhender ce siècle de tous les excès.

 

Nous avons chacun fait l'effort de chercher des pépites dans le fatras de nos mémoires : de même, les visiteurs devront découvrir nos oeuvres dans un dédale de murs fabriqués avec des produits d'emballage.

 

Exposition archéologique, déjà ? C’est fort possible, le temps s'est tellement accéléré au cours de ce siècle ! Les informations et les innovations se sont accumulées à une telle vitesse que tant de choses pourtant récentes se trouvent sédimentées sous des strates profondes et nous paraissent aussi insolites que des fossiles du Crétacé...

 

 

Nous proposons cette petite halte dans la course folle à la nouveauté. Tant pis pour les relents de moisissure ou de pourriture, incommodants pour nos nez délicats, mais nécessaires à la fécondité. Pas d'arbres sans humus !

 

Nous espérons que chacun trouvera dans cette exposition une occasion de réveiller en lui un écho de ce terrible siècle dernier.

 

 

 

Adeline Gouarné

 

 

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